top of page

Niveaux des cavaliers et des chevaux en compétition.

Merci d'être venu lire cet article !

Illustration de Cheval Ta Race
Illustration conclusion sur les niveaux des cavaliers

Pour ceux qui ne viendraient pas depuis un de mes réseaux sociaux, voici le contexte :

Dernièrement, en regardant une cavalière dérouler une épreuve pro, durant un des grands nationaux de dressage, une question a fait irruption dans mon esprit ; et si on la mettait sur Pompon, ça donnerait quoi ? Jusqu'où irait-elle ?


Forcément, la suite de cette question, c'est : et si on me mettait moi sur le cheval de cette cavalière, ça donnerait quoi ? Jusqu'où serais-je capable d'aller ?


J'ai alors repensé à plusieurs anecdotes qui me sont arrivées avec Pompon et des cavaliers professionnels et à une autre qui m'est arrivée avec un cheval ayant un potentiel Saint-Georges.


Voici ces anecdotes et ma conclusion détaillée sur cette épineuse question du niveaux des cavaliers et des chevaux de compétition.



1. L'écuyer issu d'une école d'art équestre reconnue.


Pompon est un chewing-gum, un cheval hyper laxe, il est donc compliqué de le faire se tenir en un seul morceau. Et ce jour-là, je n'arrivais pas à lui demander de se déplacer latéralement correctement, les postérieurs ne venaient pas, comme détachés du reste du corps, malgré la mise en place de toutes les aides possibles. Et ce n'était pas lié à un souci physique.


L'écuyer qui me donnait cours me proposa alors de le prendre un peu et j'acceptais volontiers.


On pourrait s'attendre à ce que l'effet fut immédiat, mais au lieu de ça, le cavalier se retrouva dans la même situation que moi, et dû trouver une astuce pour obtenir enfin ces foutus postérieurs. 



2. Le moniteur trop sûr de lui.


Quelques années plus tard, alors que nous avons progressé, le moniteur avec qui je prends un cours "test" (oui, je teste mes moniteurs avant de m'engager avec eux sur le long terme), nous fait travailler les cessions à la jambe.


Pompon est plutôt bien luné et exécute l'exercice correctement, mais il est clair qu'on aimerait un meilleur déplacement des postérieurs (c'est son point faible, vous l'aurez compris).


Moi, je sais que ce jour-là, il est à son max, mais le moniteur ne me croit pas trop et me demande si je lui permets d'essayer. J'accepte, mais cette fois, je sais déjà ce qu'il va se passer, je connais désormais très bien mon cheval.

Bingo ! Le moniteur galère et obtient tant bien que mal et finalement pas mieux que moi, les postérieurs sur la cession. 



3. Le cheval potentiel Saint-Georges.


Il est magnifique, grand, élancé, rond, des allures de dingues ! ça a l'air facile quand je le vois monté par mon amie. Il me fait rêver. J'ai l'impression que si j'étais dessus, tout serait simple et fluide. Avouez-le ! Vous avez déjà eu ce sentiment en voyant un cheval avec de gros moyens, monté par un bon cavalier.

Et puis, comme je le disais au début, on se demande parfois ce que l'on serait capable de faire sur un cheval dressé et ayant des moyens.


Chance, par un concours de circonstances, je vais pouvoir monter ce cheval ! Je ne cache pas ma joie et en réalité, je dois admettre que j'ai quand même quelques appréhensions.


Le jour J arrive et je suis au taquet ! Ouah ! Il est incroyable c'est évident, mais je suis un peu perdue dessus.

Beaucoup, non, énormément de geste, des départs au galop du pas tellement puissant qu'il me déculasse et puis, il ne faut pas être passager clandestin, il faut être présent et le monter.


Non, ce cheval n'est pas si simple, oui, il a un potentiel énorme, mais il faut savoir lui demander et il faut réussir à fonctionner avec lui et ses très grands mouvements.


L'avantage de ce genre d'expérience, c'est qu'elle force l'humilité et nous remet bien à notre place tout autant qu'elle nous apprend.

Aujourd'hui je monte ce cheval régulièrement, j'apprends à le connaître et à être juste dans mes demandes.


En conclusion.


Il est évident qu'un cheval qui a des moyens permettra à son cavalier d'aller plus loin dans les concours, de toucher des niveaux plus élevés et des figures plus complexes.

Pour autant, le travail pour réussir à aller au plus haut niveau avec un tel cheval demande autant de persévérance, de ténacité, de régularité, de cohérence, et d'humilité que d'aller faire une belle performance en niveau club avec un cheval au physique compliqué.

C'est d'ailleurs, peut-être même ça qui fait, au final, la qualité d'un cavalier ; être capable de faire au mieux avec n'importe quel cheval en respectant ses limites physiques et mentales.


Attention toutefois à ne pas tout confondre, sortir en niveau club élite à 70% ne fait pas de nous un cavalier de grand prix ! En revanche, c'est la bonne voie pour doucement progresser.




Comments


bottom of page