Clio Marshall •
L’immersion, c’est le fait d’exposer un cheval à un stimulus (en dépassant largement son seuil de tolérance) en attendant qu’il bloque ses pieds. Par exemple, lorsqu’on agite un stick prolongé d’un sac plastique autour d’un cheval effrayé (naseaux dilatés, tête haute, tension générale du corps, blanc de l’œil visible, bouche fermée et tendue, oreilles figées, bref, vous voyez l’idée) et qu’on baisse le stick au moment où le cheval arrête de bouger, on fait de l’immersion. C’est une méthode extrêmement violente qui a de nombreux effets négatifs sur le cheval et la relation.
Lorsqu’on présente à un cheval un objet qu’il ne connait pas, son premier réflexe est de s’en éloigner pour remettre une distance de sécurité entre lui et l’objet, puis de l’observer. Alors, soit il retourne à ses activités, soit il décide de se rapprocher pour observer et analyser l’objet.
Lorsqu’on tient le cheval en longe et qu’on approche le sac plastique, on empêche le cheval d’exprimer ce comportement de fuite. Si le degré de stress est encore supportable, le cheval va faire un choix entre l’inconfort de l’objet nouveau et l’inconfort de la résistance sur la longe, ou de la personne qui lui met des grands coups de licol pour l’arrêter. Souvent, il va bloquer ses pieds (échapper à la pression du licol) mais rester tendu et paniqué. Si le degré de stress n’est plus supportable pour le cheval, il lui reste alors deux solutions : la lutte (il va se battre contre la main, ou attaquer la personne) ou la sidération (il s’éteint).
Dans tous les cas, le cheval apprend que s’exprimer ne sert à rien. L’immersion rompt la communication, qui est pourtant capitale pour la construction d’une relation saine et positive.
L’immersion apprend au cheval l’immobilité, pas la décontraction. Or, un bon entraineur devrait toujours favoriser les émotions aux comportements.
Les alternatives à l’immersion sont nombreuses. N’hésitez pas à vous renseigner !
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